Incontournable
article | Temps de Lecture5 min
Incontournable
article | Temps de Lecture5 min
Découvrez dans le château de Carrouges une collection de vénerie exceptionnelle ! En partenariat avec le Musée de la Chasse et de la Nature à Paris, le monument présente une collection rare qui révèle tout un art de vivre propre aux grandes demeures d’autrefois.
L’histoire du château est liée à celle de la forêt d’Écouves où les seigneurs de Carrouges chassèrent durant des siècles et offrirent le spectacle sonore et visuel de la chasse à courre.
C'est aussi l'histoire de la famille Le Veneur dont le patronyme est directement en lien avec la charge honorifique que ces seigneurs occupèrent auprès des ducs de Normandie puis des rois de France en tant qu'organisateurs de leurs chasses.
L’éclat des trompes, la présentation des chevaux, la tenue impeccable des veneurs et les atours des invités de ces rendez-vous mondains font partie intégrante des traditions et des modes de vie des grandes familles des siècles passés.
Emblématique de la chasse à courre, la tenue colorée est l’héritière des fastes aristocratiques de l’Ancien Régime et de l’Empire.
Dans ce vestiaire immuable des veneurs, le bouton tient une place particulière puisqu'il porte les symboles de chaque équipage. Devenus pièces de collection, ils évoquent plus de deux siècles d’histoire.
Les salles de chasse exposent une sélection parmi les 5000 boutons conservés au château.
Cette collection exceptionelle présentée dans les salles du château est celle de Henry de Falandre et Hubert Férault de Falandre (1933-2003).
La famille Falandre est liée à la tradition de la vénerie dans le département de l’Orne depuis 1895. En 1946 Henry Férault de Falandre s’associe à Jean de Kermaingant pour fonder l’équipage Kermaingant qui chasse le cerf et le sanglier en forêts d’Ecouves et d’Andaines.
A la mort d’Henry en 1976, c’est son fils, Hubert Férault de Falandre qui prend sa suite. C’est un collectionneur et érudit qui a constitué une collection de boutons de vénerie unique en Europe allant du XVIIe au XXe siècle.
Cette collection fait aujourd’hui figure de référence pour les historiens.
Dans la salle du loup et en écho aux emblèmes des veneurs, des moulages en plâtre de sculptures naturalistes et des animaux naturalisés rappellent que dans cette histoire la place de l'animal est centrale.